Présentation de la Séquence 5

Né le 5 Aout 1850 en Normandie. Il est le fils d'un père noble et d'une mère dont le meilleur ami est Flaubert. Cet écrivain deviendra alors le modèle d'inspiration de Maupassant, ainsi qu'un père de substitution. Il lui devra le pessimisme fort sur la vie, l'amour du style de l'écriture, un certain goût pour la farce et la dérision.
Les parents de Maupassant se séparent quand il est encore jeune. Il sera élevé par sa mère. Il vivra toutefois une enfance délaissée où il trouvera du réconfort au côté des paysans Normands. Il mènera alors des études mouvementés.
Il est mobilisé à la guerre franco-allemande de 1870. Il en sortira plutôt traumatisé (Boule de Suif). Il occupera ensuite de petits emplois de fonctionnaire dans le ministère pendant huit ans. C'est durant cette période qu'il commencera à écrire, Flaubert le corrigeant et l'entrainant par la même occasion.
Grâce à Flaubert, Maupassant entre dans un groupe de romanciers français parmi lesquels E. Zola, ou encore les Frères Concourt. Il participera alors au recueil collectif de nouvelles : Les Soirées de Meudon (1880 → Date de naissance du naturalisme). Sa nouvelle Boule de Suif y figurera et rencontrera un grand succès.
Maupassant devient journaliste, et écrivain. Son expérience journalistique lui servira pour Bel Ami. Il parviendra ensuite à vivre de sa plume, chose peu commune, surtout à l'époque. Sa réputation et son argent lui permettront d'entretenir plusieurs maitresses. Maupassant s'introduit par ailleurs dans les salons parisiens (dont ceux traitant de la finance).
Au niveau de sa production d'écrivain, il commence par écrire des contes (Le Horlà, Lui), s'oriente vers les nouvelles (Boule de Suif) puis les romans (Une Vie).
Sa santé fragile se dégrade. Il est atteint de la Syphilis qui se retrouve aggravée par l'hérédité. Son père est mort fou, sa mère est hystérique. L'hygiène de vie déréglé de Maupassant contribue à la dégradation de sa santé, le faisant souffrir d'hallucinations, de migraines, etc … Il s'inspire de ses expériences personnelles dans ses nouvelles. Il recours également aux drogue, à l'éther … Il devient fou.
En 1892, il est paralysé et est atteint de démence. Il tentera alors de ce suicider. 1893 sera sa dernière année, où il mourra en clinique, après dix-huit long mois d'agonie.

Il s'agit d'une histoire retraçant l'irrésistible ascension sociale d'un homme, George Duroy, qui « utilise la presse comme un voleur une échelle » mais également les femmes qu'il a séduite par son physique avantageux. Il s'agit d'une petite fille, Laurine, qui lui a trouvé son surnom de Bel Ami.
En parallèle, il est aussi question de l'ascension d'un journal, La Vie Française, qui dévient de plus en plus puissant au point de faire et de défaire les gouvernements. On peut noter que Maupassant connait le milieu de la presse pour y avoir travaillé, notamment dans Le Gaulois et le Gile Bas (Orthographe à vérifier), critiquant le pouvoir et l'argent, liés à la presse, menant à la corruption.
Maupassant, comme Bel Ami, a été envoyé en Tunisie et en Algérie en temps qu'envoyé spécial en 1881. Mais contrairement au personnage, Maupassant ne méprise pas les Arabes. Maupassant est contre les colons.
Bel Ami paraît en 1885 et c'est un grand succès au point que Maupassant s'achètera un bateau (rien qu'avec les droits d'auteur) qu'il nommera du même nom et qu'il travaillera sur un "Bel Ami II". On peut parler d'une veine autobiographique dans le roman car Maupassant s'identifie à son personnage, sans pour autant faire le récit de sa vie, ni faire mention de pacte autobiographique.

Le XIXème Siècle est marqué par deux grands courants littéraires dans sa deuxième moitié : Le Réalisme et le Naturalisme.

1848 : Insurrections à l'origine de la Commune. (cf → Wikipédia) Chamboulement de la société, soit un climat propice à l'émergence de nouvelles pensées.

L'apparition du réalisme va commencer à partir de la peinture. Le peintre Courbet s'illustrera avec deux œuvres : L'après-midi à Ornant , L'enterrement à Ornant (1849, 1850). Ces tableaux entraineront de redoutables polémiques qui donneront lieu à la Bataille du Réalisme.
Pour les réalistes, l'artiste doit représenter le réel sans l'embellir. Il doit intégrer tous les détails. Il refuse les conventions académiques.
De nombreux artistes se rassemblent autour de Courbet. Ils demandent aux romanciers de s'intéresser aussi aux basses classes sociales, petites bourgeoisies, artisans, ouvriers … Ils demandent de faire des études de mœurs et de présenter dans leurs personnages des types sociaux. Le milieu de prédilection deviendra alors celui de la petite bourgeoisie.
Les romans réalistes se distinguent violemment du romantisme et de l'idéalisme. Flaubert, par ailleurs, va considérablement tourner en dérision les clichés romantiques dans Mme Bovarie. On note toutefois une petite ambiguïté du réalisme : le travail de l'écriture déforme forcément le réel recherché. En définition, Maupassant écrit en préface de son roman Pierre et Jean : « Faire vrai consiste en réalité à donner l'illusion complète du vrai », « Les réalistes devraient s'appeler plutôt des illusionnistes ». Les réalistes accordent une grande importance à la documentation.
Pour Flaubert, la littérature doit prendre le même modèle que la science, selon une idée d'expérimentation, de recherche. De fait, Maupassant va s'intéresser aux troubles psyco-pathologiques comme la schizophrénie.
Pour l'anectode, la fidélité au réel n'est pas synonyme de reproduction du réel puisque le réel doit être stylisé. Pour plus d'informations, voir « L'effet réel » de Roland Barther (Rappelez-vous l'image du piano inutile dans une pièce pour donner un effet de réel).

Il s'agit d'un mouvement littéraire amorcé par Flaubert et Maupassant. Il se tient de 1865 à 1885. Son apogée date de 1880 avec Les soirées mondin ; Les Romanciers Naturalistes ; Le Roman Expérimental. Il est principalement apparu en réaction du progrès des sciences et de l'interférence des sciences et de la littérature comme inspiration. L'écrivain rapproche ses méthodes de travail de celles du savant, il devient un expérimentateur et un observateur.
E. Zola dit « Essayer de faire, sur les faits sociaux, ce que le naturaliste fait sur les faits zoologiques ».
Le roman documentaire se développe. Il est basé sur des documents que le romancier travail. De même que nait le roman expérimental, inspiré des théories de Claude Bernard. Zola quand à lui expérimente l'hérédité dans les Rougon-Macquart des individus placés dans des milieux prédéfinis (alcool, misère, etc …).
Les obstacles du Naturalismes sont :
La réduction des personnages à des cas spécifiques et donc, moins de sujet possible.
Il est difficile d'apporter une démarche scientifique sur des comportements humains.
Le Naturalisme se veut objectif mais il est difficile d'évacuer la pensée de l'auteur.