Introduction :
-Présentation Antigone et Jean Anouilh
Cet extrait est la confrontation finale entre Antigone et Créon, à l’issu de laquelle le destin tragique va s’accomplir. Dans le passage qui précède ce dialogue, on a l’impression que Créon a convaincu Antigone, mais l’évocation du mot bonheur va à nouveau tout basculer. C’est autour de cette notion de bonheur que ce dialogue va s’articuler.
On peut noter dans cet échange que Créon est plutôt du côté de la persuasion alors qu’Antigone est plutôt dans la réfutation.
Comment se mêlent dans ce dialogue agonique argumentation et conception poétique de la vie ? Dans un premier temps nous étudierons la présence de 2 conceptions opposées du bonheur et de la vie, puis nous nous demanderons en quoi il s’agit d’un affrontement entre poésie et réalité.
I. 2 conceptions opposées de la vie && du bonheur
1) Créon && sa vision rétrospective du bonheur
-position paternelle de Créon par rapport à Antigone. Il insiste sur son expérience et son âge.
Il oppose donc sa conception actuelle du bonheur à celle qu’il avait à l’âge d’Antigone. Pour cela, il met en scène un personnage imaginaire : « un petit Créon maigre et pâle comme toi et qui pensait qu’à tout donner lui aussi ».
ð on voit que ce personnage joue sur l’affectif d’Antigone.
Créon va d’un côté utiliser des phrases du passé pour montrer ses erreurs « j’aurais fait comme toi à 20 ans » et des phrases du futur qui démontrent à Antigone de ne pas faire les mêmes.
Créon se présente aussi comme celui qui détient la vérité par opposition aux autres. « ils te diront tous le contraire, ne les écoute pas ».
ð Créon se dédouble : il distingue le Créon politique qui ment avec les autres et le Créon sincère qui se dévoile seulement devant Antigone : « Ne m’écoute pas quand je ferai le prochain discours devant le tombeau d’Etéocle ».
-vie et jeunesse => métaphore : « trésor » => idée de gaspillage.
-« Et tu allais le gaspiller » => irréel du présent, comme s’il avait déjà gagné l’argumentation.
[J'ai juste retrouvé ça... faut compléter le reste !]