Séquence 5, texte obligatoire 5
Bel-Ami, p. 406 à 408 et p. 412 à 415
« Le mariage était fixé au 20 octobre… Eh bien dit-il, l’avenir est aux malins » ; « Et voilà qu’un évêque les mariait… toujours défaits sortir du lit ».
-Présentation Maupassant / Bel-Ami
-Dans chapitre 9, Bel-Ami est enfin arrivé au terme de son stratagème, il a enlevé Suzanne et s’est marié avec, malgré l’opposition catégorique de Mme Walter.
-Début du chapitre 10, Bel-Ami a annoncé son mariage avec Suzanne et Mme de Marelle qui lui fait une scène.
-L’extrait que nous allons étudier se décompose en 2 parties : le début de la cérémonie et le mariage en lui-même.
Nous allons nous demander en quoi ce passage est à la fois l’aboutissement du roman et la consécration du héros.
Nous allons étudier dans un premier temps les caractéristiques du roman puis dans un deuxième temps la consécration du héros au sein de la société.
I. Les marques du dénouement
1) Effets d’écho et structure circulaire
-Dans le chapitre 1, il marchait vers la Madeleine => but
A la fin il y est en tant que star.
-Ces effets d’écho sont là pour souligner aussi l’évolution du héros. Au début, Duroy était un spectateur des riches, là c’est lui le spectacle. Avant il enviait les autres, là, c’est le contraire. « le peuple de paris le contemplait et l’enviait ».
Autre effet d’opposition : au début, été, canicule => maintenant, automne. Là, zénith => soleil plus un poids.
2) Une fin néanmoins ouverte
-fin complète => le mariage permet de réunir tous les personnages.
-retours en arrière (analepse) : sentiment de cohérence et d’achèvement.
p. 413 : retour en arrière avec sa famille
p. 414 : retour en arrière sur Mme de Marelle et les moments qu’ils ont passé ensemble.
Indices d’ouverture : il sert la main de Mme de Marelle et lui dit « A bientôt ». Il veut devenir député => regard vers le palais Bourbon.
-Métaphore du « bond » souligne son ambition.
On a un dénouement très bien construit qui reprend tous les éléments du roman afin de donner une impression d’achèvement tout en laissant une ouverture sur la suite. Mais ce dénouement permet de faire un portrait du héros à son apogée et de la société.
-De l’extérieur, on l’appelle Duroy et en focalisation interne, on l’appelle Bel-Ami.
ð Bel-Ami : surnom profond.
Depuis le mariage avec Madeleine, passé de Duroy à Du Roy de Pantelle.
2e mariage : titre de baron.
ð Bel-Ami : imposteur
p. 406 « baron Du Roy de Pantelle »
On voit dans la harangue de l’évêque que Bel-Ami appartient à la catégorie supérieure de la société (p. 142 => dernière ligne)
Duroy « vous que votre talent… à donner »
Bel-Ami est présenté comme un repère, un guide
ð image d’une société où on peut usurper tous les honneurs, une société immorale.
-importance de l’apparence dans la société
mariage : gens viennent pour se faire voir « tous les gens qu’on cite dans les Echos se promirent d’y aller » p. 407
O,n peut voir que le mariage est un événement mondain.
Souvent les apparences sont trompeuses avec le style indirecte libre.
p. 412 on voit ce que pense Mme Walter et après « comme la pauvre mère est émue » p. 412.
L’argent est la valeur qui fait marcher la société. « Vous êtes parmi les plus riches et les plus respectés » => place l’argent avant le respect.
-Presse : milieu corrompue par l’argent => Vie française devenue renommée car a acheté journalistes renommés des autres journaux. P. 406, fin de page.
-Société avide de ragots, de faits divers. Bcp de curieux qui assistent au mariage de Duroy.
-Paradoxe : roman se termine sur une scène privée, le souvenir des cheveux de Mme de Marelle.
ð peut-être la preuve que derrière les apparences finalement c’est l’amour le plus important.
En conclusion, ce dénouement en deux étapes permet de respecter toutes les attentes d’une fin de roman. Il a une fonction conclusive puisqu’il règle le sort de tous les personnages et reprend des éléments du début dans une structure d’échos. Pourtant cette fin reste ouverte vers un avenir probable du personnage => poursuite de l’ascension sociale vers le ministère et reprise des infidélités conjugales avec Mme de Marelle. Ce dénouement apparaît donc comme un véritable triomphe pour le héros qui parvient au sommet de la société dont il était exclu au début.
On peut se demander si cette société où triomphe l’immoralité n’est pas un aspect du pessimisme de Maupassant.
Sujet: Séquence 5, texte obligatoire 5 
] mais j'suis pas sûre que c'est le cas de tout le monde...